Alors qu’une nouvelle taxe PL se profile aux Assises de la mobilité et au delà, au tour de l’OTRE d’exprimer son mécontentement sans refaire un listing des taxes acquittées par le transport routier.
Rien d’officiel jusque là mais la persévérance à pointer le camion comme seul responsable de la dégradation des infrastructures et de la pollution de l’air ne laisse rien présager de bon.
Une nouvelle taxe PL au niveau régional ?
Dans son édito du 28 novembre « Haro sur le camion…ou le retour de l’écotaxe !» l’organisation patronale grogne contre le retour d’une taxe PL au niveau régional.
En effet, dans le livre blanc sur la mobilité, plusieurs régions ont exprimé vouloir expérimenter des « redevances régionales d’infrastructures » pour combler le manque de dotation de l’état.
Lors du 100ème congrès de l’Association des Maires de France, la taxation des poids lourds est revenue elle aussi sur le devant de la scène.
Le président de la région PACA, Renaud Muselier a quant à lui exprimé vouloir une taxe poids lourds en transit sur le territoire régional pour financer le développement des transports en commun, en marge de la 1ère réunion « Méditerranée du futur ».
Nouvelle taxe PL : la réaction de l’OTRE
Ce qui fait réagir l’OTRE concernant cette « écotaxe »c’est qu’en plus, cette taxe ne contribuerait pas au financement des infrastructures routières mais bien à autre chose !
Sous prétexte que « les poids lourds en transit (…) usent nos infrastructures et polluent notre air », les poids lourds doivent encore payer.
L’OTRE rappelle que la profession a largement contribué à réduire ses émissions de gaz à effet de serre depuis 20 ans (Normes Euro 6, Objectif CO2).
De plus, Elisabeth Borne avait déclaré en juillet dernier « nous n’allons pas remettre en place une écotaxe, on est un certain nombre à avoir en tête que ça ne s’est pas bien passé, ça n’avait pas bien été compris. Et en même temps, je crois aussi que tout le monde peut s’étonner de voir (…) des files de poids lourds étrangers qui traversent le pays, qui du coup génèrent un besoin d’infrastructures, posent aussi des problèmes de sécurité routière et qui, aujourd’hui, parce qu’ils font le plein chez nos voisins, ne participent pas du tout au financement des infrastructures ».
La profession est fermement opposée à toute nouvelle taxe qui entraverait encore plus la compétitivité de ses entreprises !