Depuis le 5 décembre, les journées de blocage des ports se poursuivent. A Dunkerque, Le Havre, Rouen, Nantes et Saint-Nazaire, La Rochelle, Bordeaux et Marseille, le trafic portuaire est au ralenti. Depuis plus de 50 jours, les dockers campent sur leur position. En effet, ils réclament « le retrait pur et simple du projet de réforme sur les retraites ».
Blocage des ports : les conséquences pour le transport routier
Le blocage des ports a des conséquences pour le transport routier. En effet, 85% des marchandises sont transportées par la route. Aussi, le patronat routier tire la sonnette d’alarme.
De son côté l’OTRE dénonce le « ras le bol » des transporteurs. La FNTR et l’Union TLF estiment que la filière logistique est en danger. Elles réclament des mesures pour les entreprises du secteur. Finalement les pertes financières s’accumulent et le gouvernement reste inactif. Aussi, la FNTR et l’Union TLF préparent un recours juridique.
Conséquences sur la chaine logistique et agroalimentaire
La grève a des conséquences sur la chaine logistique et agroalimentaire. De plus, l’incertitude persiste. En effet, on saura le 28 janvier, date de l’AG de la fédération des ports et docks, si le mouvement sera reconduit ou pas.
Dans un communiqué sept fédérations de l’agroalimentaire et de la logistique du froid indiquent : « Les niveaux de stock des entrepôts frigorifiques sont proches de la saturation, avec un risque d’arrêt des usines et abattoirs qui ne peuvent ralentir ou suspendre sans risque leurs cycles de production « .
Sur le court terme, le bilan des pertes s’annonce catastrophique et pourrait durer sur le long terme. En effet, pour la filière agroalimentaire « Reconquérir la confiance des compagnies maritimes prendra plusieurs années pendant lesquelles les ports européens concurrents, eux, continueront de se développer« .