Table ronde sur le développement des bus et autocars propres, réactions de l’OTRE

OTREDans un communiqué de presse commun, les réactions suite à la table ronde sur le développement des bus et autocars propres  (loi de transition énergétique)ne s’est pas fait attendre.

La FNTV, Cofit, l’OTRE, UNOSTRA et UTP « tiennent à rappeler que le défi du changement climatique et de la transition énergétique est au coeur des préoccupations des autorités organisatrices de transports, des entreprises de transport public et des constructeurs qui contribuent au développement de transports collectifs toujours plus respectueux de l’environnement. Le transport routier a énormément progressé ces dernières années au niveau environnemental suite à la mise en place des normes Euro au sein de l’Union Européenne. De nombreux efforts de modernisation du parc des véhicules ont été et continuent à être réalisés pour respecter ces normes communautaires de plus en plus exigeantes en termes de réduction de polluants. Remettre en cause dès 2015, dans le cadre du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte, les normes Euro, alors qu’aucune véritable technologie alternative n’existe à ce jour, conduit l’ensemble des parties prenantes à regretter que cette évolution n’ait pas été soumise à une évaluation technique et économique, ainsi qu’à un diagnostic plus précis des capacités des constructeurs européens.L’ensemble des acteurs en présence appelle avec une insistance renouvelée l’attention de l’Etat sur les risques que comporte l’évolution législative et réglementaire envisagée. En effet, le renouvellement des flottes par des véhicules « propres » sans que le secteur connaisse précisément la technologie qui y est liée et sans opérer de distinction entre les autobus et les autocars qui répondent à des technologies différentes ne permet pas de garantir l’échéance de 2025 telle qu’envisagée. Quelques expérimentations sont en cours pour les autobus et les autocars. Seul le retour des expériences menées permettra de s’assurer de l’efficacité des mesures mises en place en vue d’un développement pérenne à grande échelle. En attendant, la technologie Euro 6 disponible aujourd’hui doit absolument être valorisée et considérée comme une technologie « propre ». Pour rappel, l’adoption de motorisations Euro 6 constitue déjà un pas considérable en termes de pollution par rapport à la norme précédente (réduction de plus de 65 % des différents rejets).

Pour conclure, FNTV, Cofit, l’OTRE, UNOSTRA et UTP expliquent que « Dans le contexte actuel de restrictions budgétaires, cette initiative aura des conséquences extrêmement défavorables pour les transports publics, elle va à l’encontre du développement d’une offre de transport plus large et nie les efforts mis en oeuvre depuis plusieurs décennies pour développer les réseaux de transports collectifs respectueux de l’environnement. »

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