Le mouvement de grève des routiers s’étend à d’autres syndicats de transporteurs. Le 23 janvier la CFDT, syndicat majoritaire dans le transport routier a décidé de rallier le mouvement de grève lancé par l’intersyndicale CGT, FO, CFTC, CFE-CGE le 18 janvier dernier pour réclamer une hausse des salaires.
La décision de la CFDT d’appeler ses militants à la grève fait suite à l’échec des négociations avec le patronat et au refus de nouvelles négociations des NAO 2015 en vue de trouver un accord sur les salaires.
Du côté patronat, la FNTR, TLF et UNOSTRA relatent dans un communiqué commun pourquoi ils ne participeront pas à la réunion qui devait se dérouler jeudi matin :
« Lors de la dernière réunion paritaire, nous avons présenté de nouvelles propositions, améliorées par rapport à la réunion de décembre dernier.Nous avons également élargi la négociation et proposé d’ouvrir des chantiers tant sur les évolutions de la protection sociale que sur la refonte des classifications ou encore sur la formation professionnelle. Ces propositions ont toutes été rejetées. Nous avons donc dès hier constaté l’échec de ces négociations. Nous ne sommes pas en capacité de faire mieux : nos entreprises sont frappées de plein fouet par la crise économique et souffrent d’un grave déficit de compétitivité. Aucun élément nouveau ne permet aujourd’hui de reprendre une nouvelle négociation dans les meilleures conditions et d’espérer la signature d’un accord. »
Si les négociations restent dans l’impasse, les minimum conventionnels en vigueur, pour certains en dessous du smic resteront ceux qui seront appliqués. Les syndicats entendent mettre la pression au patronat en visant les « grands groupes » et les « zones industrielles« .