Présidentielles 2017, la vision de Nicolas Dupont Aignan sur le transport routier

La vision de Nicolas Dupont Aignan sur le transport de marchandises post présidentielles 2017

Dans le cadre des présidentielles 2017, nous avons interrogé Monsieur Dupont-Aignan, président de Debout la France. Nous lui avons demandé sa vision sur le transport routier et l’avenir pour le TRM.

Le questionnaire envoyé était le même pour chacun des prétendants. Les réponses de Monsieur Dupont-Aignan sont les siennes et nous le remercions d’avoir pris le temps d’y répondre. Nous n’avons ni modifié les mots ni tronqué des passages.

 

Comment peut-on rendre de la compétitivité aux transporteurs ?

« La compétitivité des transporteurs français a été mise à mal par la crise économique européenne mais aussi par la concurrence des transporteurs de pays de l’Est dont les normes sociales constituent de fait une concurrence déloyale.
Le transport routier de marchandise représente en France environ 37 200 entreprises dont 97% sont constituées de moins de 50 salariés. Cela représente 420 000 employés. Pour redonner de la compétitivité aux transporteurs nationaux je propose :
– Une simplification et un ciblage des 20 milliards de dispositifs existants (CICE, pacte de responsabilité) vers des baisses de charges patronales en direction des entreprises exposées à la concurrence internationale. Je souhaite également que les TPE/PME ne soient soumises à aucune nouvelle norme supplémentaire et puisse ainsi se concentrer sur l’optimisation de leur activité.
– D’un point de vue fiscal, je souhaite baisser de moitié le taux d’impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis sur le sol français. Cette mesure concernerait particulièrement le secteur qui investit environ 1.6 milliards d’€ par an. Je souhaite également relever les seuils sociaux de 50% afin d’en faire profiter les PME.
– Pour garantir un niveau minimum de commandes aux transporteurs français, je souhaite adopter un BUY French Act afin de garantir un minimum de 75% aux entreprises françaises lors des marchés publics. Inversement, les PME françaises bénéficieront de 50% des commandes publiques. »

Quelles seraient les mesures à prendre au niveau européen ?

« Les règles européennes en vigueur aujourd’hui permettent une concurrence que je juge déloyale et je souhaite y mettre un terme. Cela se traduira par :
– L’abrogation de la directive Travailleurs détachés, très favorable au pays de l’Est et du Sud, dont les normales sociales sont très éloignées et donc, qui causent un préjudice à nos entreprises.
– Je souhaite lancer une grande consultation en vue de modifier radicalement le droit de cabotage et accentuer les procédures/moyen de contrôle des routiers étrangers sur le territoire national. »

Comment financer les infrastructures sans pénaliser les transporteurs ?

-« La fiscalité des transporteurs français pèse déjà sur leur compétitivité vis-à-vis des sociétés étrangères et je ne souhaite donc pas l’alourdir, d’autant plus que la perte de recette liée à l’écotaxe a été compensée via une hausse de la TICPE. Le financement des infrastructures est primordial pour la France et sa compétitivité. Je souhaite garantir leur financement par le lancement de grands emprunts nationaux.
– Une autre solution que je propose est la renationalisation des sociétés d’autoroutes : une telle manœuvre permettrait de réduire le coût des péages aux Français et financer ainsi les travaux d’infrastructure nécessaires. On pourrait donc imaginer que les montants versés au titre des péages aux sociétés autoroutières (et qui sont distribués aux actionnaires) soient directement et dans leur intégralité investis dans les infrastructures. »

Après les épisodes des portiques écotaxe quelle est votre vision si vous êtes élu ?

« Les portiques écotaxe ont été une décision absurde qui pénalisait avant tout les transporteurs français, déjà mis sous rude pression par la concurrence étrangère qui s’apparente bien souvent à un dumping social. Surtout, ce dispositif aurait, de fait, favorisé les produits étrangers au détriment des circuits-courts : l’effet sur l’environnement aurait donc été négatif. Le comble pour une mesure « écologique ». Je réitère donc mon opposition à cette mesure.
Concernant la transition vers des transports plus « verts » je souhaite la mise en place d’un nouveau plan de bonus-malus pour les véhicules électriques et peu polluants ».

Expression libre : Quelle est votre vision de ce secteur d’activité en tant que future président de la république française ?

« Le secteur du transport de marchandise est l’archétype de l’échec de l’Union Européenne dans sa forme actuelle. Il met en concurrence des pays aux différences économiques et structurelles trop importantes sans même offrir quelconque protection.
En l’occurrence, le secteur des transports routier de marchandises est vital pour les économies ouvertes, comme la France. Et pour cause : il génère en France 420 000 employés et presque 37 000 petites entreprises. Or, ce sont ces dernières qui sont pourvoyeuses d’emplois et je souhaite logiquement porter mes efforts dessus. Le secteur des transports est un de ceux que je juge prioritaire concernant mon action, tant économique que politique au niveau européen. »

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