Les entreprises de transport routier auraient-elles du souci à se faire ?
Après l’annonce d’Uber qui a lancé Uber Freight, un service de transport routier longue distance aux USA, l’organisation patronale des PME du transport routier pointe du doigt la plateforme Convargo arrivée en septembre dernier sur marché français. L’OTRE dit « Non à l’ubérisation des entreprises du transport routier ».
Convargo s’inspire du modèle Uber pour le fret routier
Convargo est une plate-forme créé en 2016 qui s’inspire du modèle d’Uber qui a développé des applications de mise en contact de chauffeurs indépendants (VTC) et les passagers. L’algorithme d’Uber lui permet de calculer le prix de la course à l’offre et à la demande moyennant 25% de commission sur les trajets effectués grâce à la plate-forme.
Dans son Edito du 26 janvier, l’OTRE alerte sur l’offre alléchante de cette start-up: « Grâce à la plateforme Convargo, les transporteurs peuvent accéder à des milliers d’offres de la part d’expéditeurs situés à proximité de leurs camions et rentabiliser ainsi leurs capacités de transports disponibles. Ils bénéficient également de la géo localisation de l’ensemble de leur flotte, d’un paiement sous 30 jours, d’une facturation automatique ainsi que d’une assistance 7j/7 24h24.»
Pour l’OTRE, il est clair qu’après « l’ubérisation du transport de personnes, le phénomène s’attaque maintenant au transport routier de marchandises ».
Avantages et inconvénients de ce type de plate-forme
Cette offre de service présente un avantage indéniable pour les transporteurs dont l’accès est gratuit mais aussi des inconvénients. Si le paiement du transport est effectué sous trente jours, si les offres de fret sont adaptées et géo-localisées pour chaque transporteur et les coûts diminués, il faut penser qu’à long terme, ce type de plateforme tirera forcément les prix vers le bas et les transporteurs dépendants n’auront pas d’autre alternative.
Pour conclure, « L’OTRE s’oppose avec énergie et détermination à ces plateformes. Elle appelle tous les professionnels transporteurs à ne pas collaborer avec elles, à refuser explicitement leurs propositions commerciales. À résister ! Il en va de la survie de la profession ! »