La FNTR grogne contre la hausse des prix des péages. Dans son Edito daté du 22 septembre, la FNTR revient sur deux annonces du gouvernement qui font grincer des dents le monde du transport. La première concerne une nouvelle hausse du prix du carburant finalement non validée par le gouvernement puis une hausse des prix du péage pour entretenir et améliorer le réseau autoroutier.
Hausse des prix des péages : +1,76% en 2018
Alors qu’Alain Vidalies, secrétaire d’état aux transports a affirmé que la hausse des prix des péages serait « infime » oscillant entre 0,3% et 0,4%, la FNTR précise qu’en réalité, la hausse sera de 1,76% en moins d’un an, pour Cofiroute, puisqu’une hausse de 1,46% était déjà entérinée pour 2018.
La fédération patronale rappelle qu’en 12014, le rapport de l’Autorité de la Concurrence pointait du doigt la rentabilité nette exceptionnelle des sociétés concessionnaires qui avaient versé entre 2006 et 2013 14,9 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires. La fédération patronale précise que le transport routier paye déjà un lourd tribut aux péages (1,9 milliards d’euros en 2015) et d’après les chiffres du CNR le coût d’usage autoroutier a augmenté de 39,1%.
La hausse des péages plus forte que l’inflation
La hausse des péages serait beaucoup plus forte que l’inflation. De mémoire, le 1er décembre 2015, sur RTL, Ségolène Royal avait déclaré à ce propos : « l’engagement qui avait été pris était de ne pas dépasser l’inflation, compte-tenu du pactole qu’avaient amassé les sociétés dans les années passées ».
Depuis 10 ans, on observe que les tarifs autoroutiers ont augmenté en moyenne de 20,4% alors que les prix à la consommation ont connu une hausse de 13,8%. La FNTR qualifie de « hold-up » cette augmentation qui correspond entre 5 à 8 fois l’inflation. Si la FNTR souligne les créations d’emplois annoncées par le gouvernement, elle déplore cependant « les pertes d’emplois dans notre secteur générées par l’accumulation de mesures prétendument « indolores » qui handicapent notre compétitivité ».
Voici un schéma récapitulatif de la hausse des tarifs autoroutiers depuis 2006 :