L’OTRE s’est exprimée le 3 mai dernier devant une délégation de députés européens. A cette occasion, l’organisation patronale a évoqué les priorités européennes contre le dumping social. Pour rappel, les futures mesures pour le transport de marchandises ne font pas l’unanimité !
Grâce à l’invitation d’ETF (European Transport Worker’s Federation), l’OTRE a pu relater les attentes du transport routier français. Pour rappel, le 31 mai prochain, la Commission européenne doit présenter au Parlement européen la réforme sur le paquet routier.
Concurrence étrangère, cabotage, détachement du salarié
Pour commencer, l’organisation patronale a rappelé la forte concurrence étrangère des PME étrangères sur le marché intérieur français. L’absence d’unité sociale et le non-respect des règles sur le détachement de salarié et du cabotage sont un problème récurrent.
L’OTRE préconise donc de renforcer les contrôles à l’aide de « l’obligation de déclaration matérialisée préalable à l’exécution de chaque opération de cabotage ». D’après elle, cela permettra de retracer leur activité.
L’OTRE non favorable au salaire minimum européen
L’OTRE n’est pas favorable pour appliquer un salaire minimum européen. Dans le programme du nouveau président de la république française, Emmanuel Macron évoquait un renforcement de l’Europe sociale en instaurant un salaire minimum européen.
Pour l’OTRE, cela équivaudrait à « légaliser purement et simplement le statut de conducteur low-cost » et cela accentuerait la concurrence déloyale.
Pour conclure, « Jean-Marc RIVÉRA, au nom de l’OTRE, a insisté sur la mobilisation et la vigilance de la profession en souhaitant que l’Union Européenne s’inspire de projets et de propositions qui protègent, par le haut, les modèles économiques et sociaux des États membres les plus développés. Seuls ces derniers sont de nature à garantir la pérennité des entreprises du transport routier et les conditions de travail des salariés en assurant la concurrence libre et non faussée affirmée par le Traité de Lisbonne ».